Dans le package de la vision par processus, il y a un
incontournable de la pensée unique : la relation client fournisseur… C’est
une vision stérile qui stabilise une frontière dans les chaines de valeur.
« Client interne », « client externe »,
« fournisseur interne », « fournisseur externe »… ces
étiquettes installent des frontières entre les acteurs de la chaine de la
valeur. Les bases de l’économie nouvelle vont devoir redéfinir ces schémas de
pensée. L’entreprise élargie, la logique de coût complet des produits, y
compris son recyclage, du berceau au berceau (from cradle to cradle) et non
plus du berceau à la tombe (from cradle to grave) rendent obsolète la notion de
client fournisseur.
L’évaluation processus et la vision en V des activités,
montrent dès le départ que cette vision client fournisseur est
insuffisante. La donnée d’entrée : le besoin est une fourniture qui vient « du
client » vers « le fournisseur », le terme juste est celui de
partenaire.
Les nouveaux enjeux ne pourront pas se résoudre avec des
clients et des fournisseurs, ils demanderont des partenaires… Il sera
nécessaire de passer à une vision symbiotique (par opposition à parasitaire)
des relations entre les acteurs économiques.
Sortir du cul de sac, c’est élargir sa vision : prendre
en compte les contraintes des différents partenaires, rechercher des optimums
dans un champ plus large. Le développement durable propose d’élargir le champ :
élargir la notion de performance aux impacts sociétaux et environnementaux, élargir
la notion de capital social au capital humain, élargir l’efficacité locale à l’efficacité du berceau au berceau…
Sortir du cul de sac c’est élargir la vision des acteurs
économiques en leur permettant de prendre en compte l’ensemble de leurs impacts ;
c’est passer de l’opportunisme à la responsabilité globale.
Sortir du cul de sac, c’est transformer les frontières en
interfaces…
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