Dès le cadrage du projet, en choisissant le périmètre ou en
constituant l’équipe l’image de la bulle s’impose : ce sujet est dans mon
projet, ou il est en dehors, la définition des limites du projet fait partie de
son management.
Autre interface sensible : l’aspect conduite du
changement, et les différents jeux de rôles entre les parties prenantes… Le
pilote du projet a naturellement tendance à constituer son équipe avec des
soutiens ou des alliés en écartant les opposants, cette position permet de
sécuriser la cohérence de l’équipe. Le problème vient de ce que les opposants
ne sont pas réduits au mutisme par le fait d’être exclus de l’équipe.
La bonne pratique consiste à intégrer dans le plan de communication
du projet l’ensemble de ceux qui peuvent avoir un impact décisif sur le succès
du projet : facilitateurs et opposants doivent avoir leur place, le talent
du chef de projet consiste alors à jongler avec différentes équipe : le
pivot, l’équipe restreinte, l’équipe élargie, les parties prenantes, les
alliés, autant de bulles à identifier et à manager pour assurer l’atteinte des
résultats.
Après ces bulles autours du périmètre, de l’équipe, des
alliés, il y a un troisième aspect à prendre en compte : les limites dans
le temps. Un projet a un début et une fin. Le coût du projet est largement lié
à la bonne définition de ces bornes entre lesquelles les ressources sont
mobilisées, il faut commencer dès que les risques sont suffisament faibles pour
justifier le démarrage, il faut savoir conclure une fois que le déploiement est
suffisament ancré, mais pas avant ! Cette dernière bulle protège des
surcoûts, mais aussi des échecs liés au détricottage du déploiement.
Gérer les risques d’un projet, c’est jongler avec des
bulles, protectrices et transparentes mais surtout éphémères…
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